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Lilas Qui ?

  • : Lilas Kwine
  • : Un blog pour souffler à contretemps qui passe, rire un bon coup et en reprendre un verre, évacuer les larmes pour les éco-recycler, tout ça dans des histoires parce beaucoup de mots pour pas dire grand chose c'est toujours mieux que rien.
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Lilas Quoi?

  • Lilas Kwine
  • Lilas Kwine aime les mots. Alors elle en fait des histoires pour surfers de l'imaginaire, voltigeurs de ciels d'orages, voleurs de siestes, palmiers de campagnes, poissons panés de la dernière pluie, clowns tachycardes. Et puis qui veut après tout
  • Lilas Kwine aime les mots. Alors elle en fait des histoires pour surfers de l'imaginaire, voltigeurs de ciels d'orages, voleurs de siestes, palmiers de campagnes, poissons panés de la dernière pluie, clowns tachycardes. Et puis qui veut après tout

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Lilas Où?

Faites tourner Folks

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Un rire de gourde, ça désaltère et c'est déjà bien.

14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 20:36
bars-butte-caille.jpg


J'étais à deux doigts. 
C'était il y a deux heures. Deux petites heures. J'étais à deux doigts. 
Mais j'ai effleuré ton épaule, à la place de ta concupiscence. 
Et tu as tourné le dos. 
Encore.

Tu m'accompagnais bien pourtant.
Comme toutes les autres avant toi. 
Il faut le dire, surtout l'opacité venue, quelque part aux environs des draps froissés. 
Alors je te laissais surgir librement du champ de mes divagations.
Dans les moments trop lumineux par contre, j'étais si désinvolte, je ne laissais rien paraître. 
A force de trop vouloir paraître, on n'est plus tellement soi. 
On fini pas s'évanouir dans les détails de cet autre. On laisse officier la doublure, les secondes délicates.

Trop souvent tu me parlais en connectant bien droit nos iris. 
Tu maniais un tas de sujets du bout des doigts, comme si les arguments ne suffisaient pas à exprimer la pulpe des débats. 
Et moi qui ne voyait que toi, je n'écoutais plus rien. Je devenais timide. Je me sentais brûlante. 
Je laissais à mes joues rougies l'opportunité de l'excuse implicite: la juxtaposition des degrés – hop, affaire réglée. 

Quoi qu'il en soit, j'oubliais mes fraîches promesses; oui, celles de la veille au soir. 
Je noyais les yeux à la surface du Graves, et je portais le verre à mes lèvres et je n'avais de seule échappatoire que la contemplation des caudalies en écho à mon moral astringent.
Mais, pauvre tentative, il aurait fallu bien plus...
Il aurait suffit de peu.
De prolonger d'un rien.
Côtoyer imperceptible, les contours de tes mains. 
Prendre les devants, pas la sortie des artistes.
Approcher tes souffles. Les laisser crever l'écran de mes cinémas. 

J'aurais aimé me compromettre juste pour une fois. 
Mettre entre parenthèses la sclérose des conséquences.
Effacer la mémoire vive, et toutes traces de nos environnements...
Je sentais les coulées bouillantes de l'envie, m'inciter gentiment. Tracer leur chemin des tréfonds du nombril aux saccades des déglutitions. Insupportable et pourtant. 
Rien de suffisant pour me hasarder au delà des résistances têtues. 
Bien entendu, tu étais loin de t'imaginer. 
Bien entendu, c'était le gage d'une belle entente. La promesse d'une compensation...
J'étais possédée des compensations – minable! Loin des possibles extraordinaires. 
Hors des probables bouleversants. 
Possédée, mais consentante.

Je capitulais. J'attendrais pour le pire, les instants opaques, les chimères affranchies...

...
J'étais à deux doigts. 
C'était il y a deux heures. Deux petites heures. J'étais à deux doigts. 
Mais j'ai effleuré ton épaule, à la place de ta concupiscence. 
Et tu as tourné le dos. Drapée de cette classe folle, accordée par l'ignorance.
Et je partis de mon côté, en quête d'un autre objet à mes troubles électifs. 
A nouveau.  

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commentaires

S
<br /> Au fait tu n'auras plus de soucis d'accès à mon chez moi : j'ai rouvert au grand (4 à 5 personnes) public, eh. Basta.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Ben par la narratrice, of course !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> J'avô compris .. ( encore une fois, mon humour transcendant est tombé z'à l'eau ) :-)<br /> <br /> <br />
S
<br /> Quand même, il est bien classe ce texte, elle devrait être touchée...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Par qui ? ... :-)<br /> <br /> ( chouette de te lire ici !) <br /> <br /> <br />
H
<br /> Si peu n'a pas suffit c'est que...?<br /> C'est chouette quand tu publies!<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> C'est aussi ce que je me dis...<br /> <br /> Merci ! <br /> <br /> <br />
T
<br /> Je noyais les yeux à la surface du Graves. Un trés belle image, j'ai vu un instant s'imprégner dans mon regard ce beau rouge du Graves, la reflection de la lumière à sa surface, le parfum fort et<br /> la promesse des tanins. Merci, moi qui ne bois plus d'alcool depuis une éternité, cela a ranimé un excellent souvenir.<br /> Amitié<br /> Thierry<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Et pourtant j'ai une préférence pour les bourgognes en général ...<br /> <br /> Merci Thierry ( je file par chez toi, ça fait un moment ... )  <br /> <br /> <br />