sur ses hanches,
spectaculaire
le parfum refroidi
c'est ainsi qu'elle m'a eu
à l'artifice
d'un baiser
dans ses yeux
comme deux flèches
le désir inverti
- au vol des secondes mortes -
s'il faut étaler là
le gouffre
du silence
s'il faut se résoudre à
la promesse
d'un désert
s'il faut taire enfin
les notes sobres
anémiques
les voir muer lascives
en monolithe
amer
exécuter l'évidence
de ces mots
à demi
assoupis dans le carmin
perturbé
de l'onde
- sans toi, je ne sais pas -
je ne sais plus
marcher
je ne sais plus
sourire
j'exprime à peine
l'hiver,
j'entends à peine
l'été
je ne sais plus
martyre,
ni grandir,
ni rêver
parallèle aux temps clairs
traîne une peine
je le déplore
au vol des secondes, au vol,
mais en quels
bras?
dans le cyan de l'aube
je ne sais plus
dompter
gravir la dernière marche
qui m'emmène
vers toi
au vol des secondes mortes
je me ferai
violence
au vol des secondes mortes
un mot bref
suffira