29 juin 2010
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21 juin, le soleil brille profond,
allongées sur l'herbe sèche, deux silhouettes se confondent au silence;
allongées sur l'herbe sèche, deux silhouettes se confondent au silence;
amorphes, les reliques du repas abandonné par la faim
un festin a morflé
mais le coeur n'y est plus tout à fait
- silence -
Clope/cafeine, le rappel trémule, la mémoire s'ébranle
les séquences se font-elles délétères
quand l'éclat trop certain des sourires s'éteint, se fond
finit par déteindre sur fond de rien;
je me rends compte, j'ai rallié pénible, bout du bout d'une terre
dont je ne pensais pas rattraper les frontières,
égaré le ligand reliant les heures dépensées à quoi,
dépassée de toi regard scrutant le miroir sans teint
constat: je n'en conserve que les gravats
le coeur n'y est plus tout à fait...
Parfois sous le manteau, rarement sous la chemise,
le coeur persiste, tu sais le corps se bat
déjà les rictus ont pris d'assaut la place;
tu dis qu'être sur est une question d'insistance
mais tu sais bien que tu sais pourtant !
l'entièreté de tes souffles au parfum, ça fait un bail, tu te souviens du premier ?
Non hé, bien sur que non
les sourires figés, l'engelure des conventions lépreuses
cryptent sévère la conviction
Et le coeur n'y est plus,
n'y est plus tout à fait...
Parfois le coeur persiste, quand le dernier battement a cessé
évanoui depuis ces ans, même tant qu'à deux
on arrive plus à les compter !
Est-ce qu'on aurait même du essayer,
Est-ce qu'on aurait même du essayer,
est-ce que c'était si important...
tu sais, les pleurs ont beau être lavables
quelques traces résistent,
et toi, te le sais pas encore,
pourtant tu restes inconsolable
Le sursaut survivant ne lève pas le camp,
alors tu prends une décision bête, celle d'insister encore
tu convulses brièvement
perdu là dans le trait de l'espoir
à crisper dur les efforts volontaires;
t'entends dissoner ? Le rire fou chinte plutôt que de se rendre
et la pulpe anonyme, déchiffrée du bout des doigts
celle que tu connaissais par coeur
te caresse mais n'est plus
qu'un murmure ici bas
car le coeur n'y est plus, n'y est plus tout à fait
vu que le coeur usé, lâche, d'avoir été trop lâche
le coeur lâche s'use, d'avoir trop abusé
et l'ombre qui ne te quittait
qu'au bord du grand sommeil
embarque l'air de rien
sur les rives de l'oubli
et le coeur clamse enfin, esquisse du soulagement
le coeur clamse paisiblement
- remarque -
Tiens. On prend pas de photos cette année.
Comme si tous les souvenirs
devaient s'arrêter là.