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Lilas Qui ?

  • : Lilas Kwine
  • : Un blog pour souffler à contretemps qui passe, rire un bon coup et en reprendre un verre, évacuer les larmes pour les éco-recycler, tout ça dans des histoires parce beaucoup de mots pour pas dire grand chose c'est toujours mieux que rien.
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Lilas Quoi?

  • Lilas Kwine
  • Lilas Kwine aime les mots. Alors elle en fait des histoires pour surfers de l'imaginaire, voltigeurs de ciels d'orages, voleurs de siestes, palmiers de campagnes, poissons panés de la dernière pluie, clowns tachycardes. Et puis qui veut après tout
  • Lilas Kwine aime les mots. Alors elle en fait des histoires pour surfers de l'imaginaire, voltigeurs de ciels d'orages, voleurs de siestes, palmiers de campagnes, poissons panés de la dernière pluie, clowns tachycardes. Et puis qui veut après tout

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Lilas Où?

Faites tourner Folks

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Un rire de gourde, ça désaltère et c'est déjà bien.

15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 12:05



Là. Elle y est à nouveau. Les mêmes pas au même rythme.
Comme un stacatto mouvant, sa ballade la ramène dans cette rue où elle a vécu quatre années durant. Dix de plus et rien n'a tellement changé par ici. Elle le sait, elle non plus ne fait pas exception. Elle croise des visages si familiers qu'il lui semble avoir toujours partagé le quotidien de ces gens dont elle ne connait pas le prénom.

La vie de quartier. L'anonymat des grandes villes ne suffit pas à achever son caractère desuet, essentiel. On apprend à se reconnaitre à force. On se salue, qui d'un hochement de tête timide, qui d'une chaleureuse rangée de dents soudain brillantes, comme découvertes à la faveur de joues rougies par le froid.
Connivence de quartiers. Au fond, cela ne fait que renforcer le sentiment de solitude qui l'anime et grandit, inversement proportionnel à ce dimanche qui décline.

Le dimanche.

La cicatrice persistante d'une sensation de vacuité latente. Tenace comme les tâches d'humidité étalées sur de vieux murs. Dimanche pense t-elle, est à la semaine ce que décembre est à l'année. Il vous rappelle où vous êtes, ce que vous avez réalisé, ce que vous n'avez toujours pas osé faire, il vous révèle dans sa crudité la plus impudique, qui vous êtes réellement, votre existence remplie de vides, gonflée de factices occupations, qui donnent forme et font de vous l'intégré désintégré intégral.

Nous sommes comme ces sacs bons marchés. Ectoplasmes de pacotille bourrés de vieux journaux, vomissant le papier mâché lorsqu'on les ouvre...

A remonter le long de cette rue Lilloise, sale et désoeuvrée de fin de marché, elle remonte le cours de sa vie. Dix ans plus tôt elle se souvient, le goût amer dans la bouche avait exactement la même saveur. Déjà perdue. Pas encore retrouvée.

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commentaires

H
Voilà, j'ai tranché, tu vas m'aérer tout ça: bienvenue chez les Francs!
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L
<br /> Alors un franc et massif merci !<br /> <br /> <br />