9 mai 2010
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De ce temps borderline coulant à l’emporte pièce
je n’emmène que la faim d’une trop courte sieste
Pourvu que l’essence ne s’écoule qu’à raison
l’absence devient lasse d’esquiver le couteau
Et le vin de ce mess m’enivre à demi-mot
comme le parfum se dresse de sa main à ma peau
Et les poils se redressent, escalade contiguë
se balancent à l’Everest sur le fil de sa vue
Que me valent les honneurs d’une longue avenue
quand les gorges déglutissent la traînée de cigüe
oh les gorges déglutissent ce qu’elles peuvent
de ces autres
oh les gorges déglutissent ce qu’elles peuvent
de ces autres
Comme le chagrin enlace de ses membres urticants
la faiblesse me lance, bout de la chaîne en suspend
Dans mes veines crève la bile des anciens combattants
ce que j’offre touche au doute d’un passable émouvant
Ce que j’offre, tu n’effleures que l’ombre qui s’étend
le présent contagieux d’un doute qui se rend
Pourvu que l’absence ne s’écoule qu’à raison
l’existence devient lasse d’esquiver le couteau
Oh les gorges déglutissent ce qu’elles peuvent de ces autres
Oh les gorges déglutissent ce qu’elles peuvent de ces autres
Published by Lilas Kwine
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Presque poésie
6 mai 2010
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Je me suis perdue dans tes yeux
je me suis pendue à tes lèvres
dessaisis de ces mots filigranes
aux regards errants à l'équerre
Le temps frottait et repassait
sous le diamant de nos atours
les mélodies en contrepoint
à contretemps de nos retours
Je me suis perdue à quelques yeux
compromis tant de grave à dessein
tu étais tout ce que réclamait mon âme
et mon âme alors émergeait de l'ombre
Je me suis pendue à tes rêves
ne clame pas qu'en cet instant
tu ne penses à moi en ces lieux
comme je songe à toi au présent
Et tout mon corps en flamme
réclamait de tes reins
l'avenir n'est qu'un leurre
glissant entre nos mains
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Presque poésie
30 avril 2010
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08:48
Elle fait tomber ses boucles au sol
Elle laisse traîner les sons phanères
Une nuit malade ce soir s'annonce
Son non ce soir sourde à l'oreille
Un triste ciel d'abîme
Un pauvre jour de houle
Un pauvre jour s'abîme
Dans les parfums de foule
Un triste ciel marine sous les ondées de suie
Ondulent en gouttes de soie valsant à l'air gris
Elle échoue ses phanères en présent somnifère
Au bord des lèvres fane un baiser juste éclot
Un pauvre jour décline
Un pauvre jour périt
Un pauvre jour déprime
Ne réclame que minuit
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Presque poésie
23 avril 2010
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Sais-tu ce qu'est l'ombre sur ton visage...
c'est la peine et la lame
pénétrées en ton âme
la désillusion installée
par le blanc de l'instant
c'est la peine en ton sein
pénétré par le drame
la torture que tu as
consenti librement
c'est le sillon de peu
raviné par les peurs
et le coeur déchiqueté
ne sait plus s'il bat
au vide de l'absence
au creux de tes joues
le neutre se fendille
l'impassible décroît
au sombre qui s'étend
la doublure trépasse
lors le masque tombe
et se brise sans fracas
si fugace, rien ne passe
au néant des pupilles
rengaine l'inquiétude
nul ne note, nul ne voit
c'est le masque figé
qui tombe et s'évapore
si fugace que nul autre
ne te sait mise à nu
dégaine ta quiétude
à l'exception de moi
alors que passe l'ombre
au seuil de ton image...
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Presque poésie
20 avril 2010
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Dis moi où tu cavales
au dédale des éclipses
indique moi la brèche
n'approche pas si près
D'un endroit de verre
d'un envers carcan
d'un endroit à revers
quelques vers défiants
Trente degrés de lune
à des lieux de ce temps
sous la pierre des lacunes
sous le poids des rancunes
Tu veux savoir...
Il y a la plaine, il y a la dune
des nuits rebelles de fortune,
des volets de bois verts
des rangées de sarments
Des plates-bandes où
renaissent l'été, l'hiver
le printemps, et meurent
les automnes navrants
Une closerie bardée de lierres
pour la causerie, pour la colère
pour l'amnistie, pour la dérape
sans la rumeur, sans les repères
Des bassins ombrageux
des stupeurs de traverse
des casemates de biais
où se logent les retraites
Des griffes enfoncées
sur les sourires à blanc
les résistances narguées
de tant de battements
Celles qui piaulent
quand je ris aux éclats
aux urgences gémissantes
les mots restent sans voix
Celles qui ne s'envolent
jamais, j'aspire à la paix
les pensées métronomes
qui empêchent l'apnée
C'est le ciel qui se meurt
c'est le coeur qui gémit
dans la nuit atomique
flambe à l'agonie
Il y a les colères
sombrant en surface
il y a les cicatrices
stagnant en crevasse
Les espaces déviants
aux rictus déments
la fêlure, la folie
les fantômes assoupis
La saison désespère
à l'effroi de l'ennui
la saison disparaît
sous le rideau de pluie
Tu voulais savoir...
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Presque poésie
16 avril 2010
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Et le feu, et l'éclat et le froid de la lame
Vides les sacs gonflés de ce trop-plein
Ivres les heures, en vie diable au corps
Déviée délicate la déviance de l'humeur
Et l'errance court la quête incandescente
Nargue, argue, coupe, arque, et hurlante
Consumée la sueur à fleur de peu de peau
Enivrée de tout ce qui nous reste du Beau
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Presque poésie
13 avril 2010
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Le jour déboule
dans la courée
où s'éveille
une belle oubliée
Lilas en fleurs
sur le pavé
sonne le glas
d'un passager
J'opère l'aller-retour
de l'aube à l'été
d'une vie de nomade
où réside le vent
Des jours, des nuits
à l'étoile filante
la vie et la paix
ici se rassemblent
Je suis l'envoûtée
aux portes du ciel
perdue dans le clair
de la voix lactée
J'opère le détour
de la nuit à l'été
sans manquement
au désordre établi
J'entame le détour
du levant à l'été
d'une vie de nomade
où réside l'envie
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Presque poésie
13 avril 2010
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13:12
... En bas de chez toi...
Pause au portail, en bas de chez toi.
Ne plus chercher d'explications futiles pour apaiser le doute hostile.
Cesser de creuser la terre des remords à la force des regrets.
Déterrer les détails sordides d'un passé inexistant; et puis quoi encore?
Reculer, un argument qui ne tient pas la route. Question d'honnêteté envers soi.
Balayé par la tempête, le côté fragile.
Cette envie persistante qui martèle les tempes.
Chercher vaguement une raison d'en rester là.
Ne pas y croire suffisamment. Fallait s'y attendre.
Rigoler du bout des lèvres.
Pas vraiment une lutte à la régulière.
Rien qui n'adhère suffisamment aux conclusions d'une certaine façon d'être
Ressentir, exister, aimer, jouir, partager, transpirer, crier, vivre, mourir.
Chaud-froid. Brasier.
Culpabilité en post-it de pacotille qui se décolle tranquille du mur de l'attente.
Encore une minute juste pour voir si...
La fraicheur du soulagement à l'ombre d'une hésitation, même pas.
Que dalle à l'horizon. Arrêter de se foutre de sa propre gueule.
Lever le bras. Temps mort.
Rien de complexe. Deux solutions.
Une seule valable là maintenant.
Pas vraiment de désespoir. Plus assez à boire.
Un peu trop déroutée pour saisir la certitude aveuglante.
Y voir plus clair au travers d'une absence mais l'espace de deux secondes.
Droite, gauche, piétiner.
Comprendre enfin qu'il ne reste rien.
Rien d'autre à faire dans cette affaire.
Sonner.
... Et puis là-haut...
Silences, rien que silences
diagonale des regards
souffles inconstants...
Laissée là en bas
la trace d'un détour
sur la pointe des pieds
avancer jusqu'à toi
ramper même
s'il fallait vraiment
engager le premier
et le dernier pas
pour ce que ça vaut
Ceindre mes empreintes
d'une parenthèse pudique
troublante comme
ton sourire hésitant
ta taille fine bientôt
entre mes doigts roulant
cheveux au vent
tous ces chemins
entre deux arpentés
Regards, rien que regards
diagonale des silences
en aparté d'une certaine absente
Recouvertes les heures de la nuit
du voile de l'étrange sentiment
jusqu'à la tiède matinale
n'appartenir qu'à soi
atténuer les fraîcheurs
plafond bas des réalités
à l'aubade d'un émoi
à l'abandon des étreintes
d'une jeune éternité
n'exister que le temps
le désir palpitant
le désir palpitant
le désir palpitant
Et mon corps ancré là
alors avance, avance
déshabille moi
ôte moi
lentement, lentement
la dernière dérobade
doucement, comme ça...
Frôlements, rien que frôlements
verticale des vertiges
les regards gémissants
...Juste après...
Je crois bien
que ce qui c'est passé
est à rechercher encore
Je crois bien que
ces deux corps sont
fait pour s'enlacer
Je crois bien que
la peur n'est rien
à côté de ce désir hardcore
Regarde moi encore,
résiste moi jusqu'à n'en
plus pouvoir à présent
que j'implose et explose
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11 avril 2010
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22:05
Le doute
à l'ombre
rampe
et redoute
les défaites
A la langue
colle l'aveu
un voeu
croisé
entre mes doigts
A l'ombre
le doute
rampe
et déboute
les retraites
entre mes doigts
cloitré
s'attarde
un voeu
pieux
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Presque poésie
7 avril 2010
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J'aime, j'aime
le spleen acide
après les longs élans
et tous ces souffles assoupis
passée la petite camarde
et tous ces mots endormis
en lisière de l'automne
ces regards circonscrits
à la faveur d'un scopitone
et l'orage raide qui tonne
dans le ciel électrique
les diaphragmes qui capitulent
dans la brèche de l'éclair
et ces hivers qui rongent
la froidure des corps
et ces mémoires qui pansent
les absences pacifiques
et ces instants volés
à la croisée des chemins
Tu vois, tu vois
après la mort, il n'y a rien
qui vaille
d'attendre le train
après la mort il n'y a
rien
J'aime, j'aime
le spleen collant
après les lents envols
et l'inconfort post détournement
et la solitude des foules si lasses
les silences lourds
passés tes gémissements
et l'arrêt au port qui suit
tous les transports
et les assiettes vides
et les ventres plein
et les yeux avides
avant le festin
et le fiel, et le miel
et les grains de sel
essaimés dans ma vie
et la douceur saumâtre
que tu jettes
en fin de partie
entre deux apartés
aux confins du mercredi
Tu sens, tu sens?
après la mort, il n'y a rien, non
rien qui vaille de vivre en vain
après la mort il n'y a
rien
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Presque poésie