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Lilas Qui ?

  • : Lilas Kwine
  • : Un blog pour souffler à contretemps qui passe, rire un bon coup et en reprendre un verre, évacuer les larmes pour les éco-recycler, tout ça dans des histoires parce beaucoup de mots pour pas dire grand chose c'est toujours mieux que rien.
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Lilas Quoi?

  • Lilas Kwine
  • Lilas Kwine aime les mots. Alors elle en fait des histoires pour surfers de l'imaginaire, voltigeurs de ciels d'orages, voleurs de siestes, palmiers de campagnes, poissons panés de la dernière pluie, clowns tachycardes. Et puis qui veut après tout
  • Lilas Kwine aime les mots. Alors elle en fait des histoires pour surfers de l'imaginaire, voltigeurs de ciels d'orages, voleurs de siestes, palmiers de campagnes, poissons panés de la dernière pluie, clowns tachycardes. Et puis qui veut après tout

Anthologie-po-sie-gehess-edition.jpg

Lilas Où?

Faites tourner Folks

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Un rire de gourde, ça désaltère et c'est déjà bien.

29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 10:43
anevrisme_r1_c1.jpg



21 juin, le soleil brille profond, 
allongées sur l'herbe sèche, 
deux silhouettes se confondent au silence;
amorphes, les reliques du repas abandonné par la faim
un festin a morflé
mais le coeur  n'y est plus tout à fait

- silence -

Clope/cafeine, le rappel trémule, la mémoire s'ébranle
les séquences se font-elles délétères 
quand l'éclat trop certain des sourires s'éteint, se fond
finit par déteindre sur fond de rien;
je me rends compte, j'ai rallié pénible, bout du bout d'une terre 
dont je ne pensais pas rattraper les frontières,
égaré le ligand reliant les heures dépensées à quoi,
dépassée de toi regard scrutant le miroir sans teint
constat: je n'en conserve que les gravats

Faut croire...
le coeur n'y est plus tout à fait...

Parfois sous le manteau, rarement sous la chemise, 
le coeur persiste, tu sais le corps se bat
déjà les rictus ont pris d'assaut la place;
tu dis qu'être sur est une question d'insistance
mais tu sais bien que tu sais pourtant !
l'entièreté de tes souffles au parfum, ça fait un bail, tu te souviens du premier ?
Non hé, bien sur que non
les sourires figés, l'engelure des conventions lépreuses
cryptent sévère la conviction 

Et le coeur n'y est plus,
n'y est plus tout à fait...

Parfois le coeur persiste, quand le dernier battement a cessé
évanoui depuis ces ans, même tant qu'à deux
on arrive plus à les compter !
Est-ce qu'on aurait même du essayer, 
est-ce que c'était si important...
tu sais, les pleurs ont beau être lavables 
quelques traces résistent, 
et toi, te le sais pas encore, 
pourtant tu restes inconsolable 

Le sursaut survivant ne lève pas le camp, 
alors tu prends une décision bête, celle d'insister encore
tu convulses brièvement 
perdu là dans le trait de l'espoir 
à crisper dur les efforts volontaires;
t'entends dissoner ? Le rire fou chinte plutôt que de se rendre 
et la pulpe anonyme, déchiffrée du bout des doigts
celle que tu connaissais par coeur
te caresse mais n'est plus 
qu'un murmure ici bas 

car le coeur n'y est plus, n'y est plus tout à fait 
vu que le coeur usé, lâche, d'avoir été trop lâche
le coeur lâche s'use, d'avoir trop abusé
et l'ombre qui ne te quittait 
qu'au bord du grand sommeil
embarque l'air de rien 
sur les rives de l'oubli
et le coeur clamse enfin, esquisse du soulagement 
le coeur clamse paisiblement

- remarque -

Tiens. On prend pas de photos cette année.
Comme si tous les souvenirs
devaient s'arrêter là.
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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 20:35

 

roulette russe



Etape 1: désensibiliser.
désengager les sens
se remplir de l'air rance
un bon coup et souffler
picflow, à tort
au travers
envoyer balader
les mains baladeuses
retour à l'envoyeur
trop présent

Etape 2: s'éteindre.
en reprendre un bon coup,
le coma chuchotant
délicat colmate
anesthésier les nécroses
anesthésier les errances
anesthésier le tonnerre
bile noire tachycarde
à tous les temps
sauf au sommeil friandise
tu le sens fondre, et se tordre
pauvre saccharose
au grand déballage 
du tourment impossible
au motel de l'oubli
trop récent

Etape 3: mourir.
se préparer consciencieusement
à désintégrer
pan après pan
nerfs victorieux
le tout bien emballé
comme t'as appris à faire
direction crématoire
les stigmates, les poignards
les injures, le foutoir
se résigner à patienter
maudire à s'enrayer
et attendre
qu'ils disparaissent
non par paresse, évidemment
par lâcheté
évidemment...
envoyer balader
retour à l'envoyeur
trop présent

Etape 4 : se révolter
envoyer se faire foutre
les humeurs malhabiles
se dessaisir sauvage
des ambiances catastrophes
apposer l'apostrophe
prélude cool au poing final
assurer ses arrières
reprendre les devants
par la fuite par la guerre
parfois seul importe le résultat...
réanimer l'instinct
- le vieux fellow 
se bouffait les doigts
se rongeait les sangs
à se sentir nié,
l'écouter juste un peu
allez quoi, se forcer ne fait pas de mal, paraît'
d'accord, peut-être un peu au départ
arrivée à bon port
c'est la douleur-détale
et le baume se répand

Etape 5: replonger.
putain.
Va mourir putain
va mourir putain
va mourir!
Putain... j'avais bien enclenché pourtant, 
main sur le chien, 
crocs en dedans, 
mais
compter sur une seule balle, t'as déjà vu ça toi? 
Evidemment, tu peux rester.
Evidemment.

 

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 08:17

 

solitude 2




qu'est-ce qui se passe 
qu'est-ce qu'on devient 
qu'est-ce qu'on oublie
quand on devient
quand on grandit
qu'est-ce qu'on choisit
d'abandonner 
long derrière soi
qu'est-ce qu'on refuse
de libérer
on serre si fort
entre nos doigts
que l'on avance plus
qu'on ne dénonce pas 
qu'est-ce qui nous attache
qu'un jour neuf on s'accorde 
enfin las à reléguer
sans chercher à
effacer les taches
qu'est ce qu'on fâche 
à jamais
de l'enfant 
qu'on était
qu'est ce qu'on fâche 
à jamais
de l'enfant 
qu'on était
- et maintenant -
je pleure, tu sais
je pleure 
à verse
calleuses mains nouées
mode silencieux 
autour de certains choix
ici dissipés 
à un siècle de là
et, après tout,
qu'est-ce tu connais,
tu croyais savoir de moi
qui te parle de quelques mots
que tu ne reçois pas



 

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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 10:06
Di Tommaso


If I had a lover

I' d do all one

would await from me

If I had a lover


If I had two lovers

One day I'd be wise in order

to be so bad the day after

If I had two lovers


but I have no lover anymore

they left me for their owns

they left me for their owns


If I had three lovers,

(One) in my jacket,

(the other) in my hand,

(the third) in my heart

If I had three lovers


If I had four lovers

I'd play funny games in

those places they like to be

If I had four lovers


but I have no lover anymore

they left me for their owns

they left me for their owns


If I had five lovers

I'd buy four new phones ,

but need no money at all

If I had five lovers


If I had six lovers

I'd have sex everyday

once a day but on Sunday 

If I had six lovers


but I have no lover anymore

they left me for their owns

they left me for their owns


but I have no lover anymore

cause now they left,

and I'm on my own


 

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 23:46

 

 

moma-blog-2.jpg

 

 

 

 

 

Parfois Rapace 

lorsque tes bras m'enlacent

stagnent en seule place 

les vasoconstrictions

pliée sous l'empois de nous

je me voudrais alchimiste, 

je répandrais le dissolvant 

annulant tous les restes 

d'une morte saison 

 

Parfois, lorsque la nuit brune 

m'enlève aux états statiques

des sourires délicats 

pesanteur étalée 

sous la voûte dalmatienne 

je voudrais juste mourir, 

envoyer sur le carreau 

ce vieux réflexe archaïque

qui m'enchaîne au jeu de toi

qui m'esseule, perte de quoi...

 

C'est le chagrin qui ronge 

tous les états latents

conclusion d'un sourire las

aux espaces débutant

je voudrais juste pour cette fois

lâcher l'expiration ultime

bloquer le souffle liminaire

apercevoir les soubresauts

du va et vient qui s'amenuise

s'épuise et finit par se pendre

aux extrêmes cardinaux 

 

Arrêter d'un coin de drap 

mortuaire ces émois 

sous la pluie radicale

d'un destin ordinaire

flinguer l'emploi des nous

et remonter les traces 

de l'abandon qui passe...

tu ne vois donc pas
les rasoirs pleuvent autour de mon cou

quand l'empreinte des morsures

ne s'y meuvent plus du tout ...

 

Parfois Rapace 

lorsque tes bras m'enlacent

ne laissent place 

qu'aux vasoconstrictions

je voudrais tant diluer

à l'acide épatant

les restes d'une saison 

consommée depuis longtemps

 

 

 

 

 


 

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 14:34

 

Moma-blog.jpg




Le passé à tabac
l'heure passée à la flamme
et le vague et le vague
déferlant vers le large

La souche découverte 
sous l'effeuillage de toi
s'envole malgré ailes
à l'abandon de la foi

L'avenir à venir
pourquoi pas 
l'an demain
berce le sablier 
d'un jour orphelin

Et le sirocco d'elle
vient laper les papilles
quand les paupières closes 
la réclament éperdues

L'amnésie trébuchante
débarque tant de mémoires 
égarées à l'humeur
recrachées des stupeurs...

- en ce sein palliatif  -

Les revers apaisés 
prennent lentement leur envol
là regerme l'espoir 
dans les coeurs aliénés

Et l'ennui se fait beau
sous une plume emportée
comme les moeurs se libèrent
d'avoir trop désertés

L'avenir à périr
pourquoi pas 
bouleversé
court ton coeur
à l'immensité !

- en ce sein palliatif... -

 

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 16:30

 

 

pont-de-brooklin-2.jpg

 

 

 

En attendant le crépuscule dérivant à l'Hudson
en écoutant la nuit chuter là sans un cri
en décomptant les lattes sur un pont  hyperbole

avoir les dents qui claquent,


- dérivées du hasard -

 
asseoir le temps qui craque, comme le givre en éclats
jouer avec la brume s'évaporant au silence
s'empourprer au devant
entendre battre les tempes
de tant d'éloignement, de tant d'éloignement...


Tête haute, coeur à droite, bien calé sous les doigts
à quelques kilomètres de ciel

les seigneurs verticaux n'en peuvent plus de grimper 
de dépit tracent la route de la terre jusqu'aux toits
lors je cherche les rebours qui me ramènent à toi

 

 


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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 10:09

 

 

 

canicule2.jpg

 

 

 

 

Elle a des idées canicules
virevoltant en plaies funambules
elle a les idées de travers
criblant les bouges par devers

Elle rêve d'idées somnambules
aux ventricules réverbères
aux longs sommets ridicules
ce vieux vertige montgolfière

Une respiration éther
atmosphère de brûlot
l'amertume par défaut
fait tomber les colères

Fin crachin de courroux
turbulence de ghetto
décimée par la faux
l'infortune grabataire

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 11:56

 

 

borderline.jpg

 

 

De ce temps borderline coulant à l’emporte pièce
je n’emmène que la faim d’une trop courte sieste

Pourvu que l’essence ne s’écoule qu’à raison
l’absence devient lasse d’esquiver le couteau

Et le vin de ce mess m’enivre à demi-mot
comme le parfum se dresse de sa main à ma peau
Et les poils se redressent, escalade contiguë
se balancent à l’Everest sur le fil de sa vue

Que me valent les honneurs d’une longue avenue
quand les gorges déglutissent la traînée de cigüe

oh  les gorges déglutissent ce qu’elles peuvent
de ces autres
oh  les gorges déglutissent ce qu’elles peuvent
de ces autres

Comme le chagrin enlace de ses membres urticants

la faiblesse me lance, bout de la chaîne en suspend

Dans mes veines crève la bile des anciens combattants
ce que j’offre touche au  doute d’un passable émouvant

Ce que j’offre, tu n’effleures que l’ombre qui s’étend
le présent contagieux d’un doute qui se rend

Pourvu que l’absence ne s’écoule qu’à raison
l’existence devient lasse d’esquiver le couteau

Oh  les gorges déglutissent ce qu’elles peuvent de ces autres
Oh  les gorges déglutissent ce qu’elles peuvent de ces autres

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 10:33
impasse-st-denis.jpg



Je me suis perdue dans tes yeux
je me suis pendue à tes lèvres
dessaisis de ces mots filigranes
aux regards errants à l'équerre

Le temps frottait et repassait
sous le diamant de nos atours
les mélodies en contrepoint
à contretemps de nos retours

Je me suis perdue à quelques yeux
compromis tant de grave à dessein
tu étais tout ce que réclamait mon âme
et mon âme alors émergeait de l'ombre

Je me suis pendue à tes rêves
ne clame pas qu'en cet instant
tu ne penses à moi en ces lieux
comme je songe à toi au présent

Et tout mon corps en flamme
réclamait de tes reins
l'avenir n'est qu'un leurre
glissant entre nos mains
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